Dimanche dernier, l’esplanade du château Henri IV recevait l’exposition « Le Garage de Spirou » avec la participation du dessinateur Ted Benoît, auteur de BD, et les Bielles d’Albret avec une dizaine de véhicules de collection des sixties et même avant. Le dessinateur répond à nos questions.
Dans vos BD, vous mettez en scène des modèles de voitures américains, est-ce un choix délibéré ?
J’avais un ami qui possédait des voitures américaines, de mon côté, je m’intéressais à de la documentation sur les voitures, car j’en avais besoin pour réaliser mes dessins. D’autre part, c’est une époque où la culture, comme pour beaucoup de baby-boomers est essentiellement américaine. Il y avait l’attrait de la nouveauté et de tendances différentes à celles que nous connaissions en Europe.
Les scènes que vous représentez montrent beaucoup de réalisme ; comment parvenez-vous à intégrer la dynamique qui fait naître l’émotion captivant le lecteur ?
Vous avez raison, il ne s’agit pas seulement de bien dessiner, encore faut-il que la scène s’inscrive dans le temps et avec des personnages, des choses en mouvement qui interagissent en permanence, d’une planche à l’autre. C’est en conduisant les voitures de mon ami que j’ai découvert des sensations nouvelles. La prise de virages, le comportement routier de ces voitures, tout ça est spécifique et il faut l’avoir ressenti pour bien traduire les émotions par le graphisme.
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